Cinéma  En salle

007 Spectre

Encouragé par Skyfall (qui était bien filmé, avec un scénario sobre faisant la transition entre la vision moderne et ancienne de l’agent secret anglais), je suis allé voir Spectre avec une petite appréhension.

Pourtant, on retrouve Daniel Craig en Bond et Sam Mendes en réalisateur qui fait de belles images.

L’introduction en plan séquence au Mexique est sublime et le film aurait été excellent s’il s’arrêtait là. Le charisme de Craig et le talent du metteur en image sont les deux seules qualités de ce 007.

Le scénario repart sur les chapeaux de roues en direction du n’importe quoi.

En 2015, il est malvenu de faire une tablée de méchants qui ressemble à un « comité projet hebdomadaire » des vilains internationaux. On était à deux doigts d’avoir une présentation PowerPoint…

En 2015, il est malvenu de faire monologuer le chef suprême de la terreur dans un cabinet de dentiste.
En 2015, on développe un minimum les personnages, sinon ce ne sont que des utilités, des fonctions remplaçables à l’envie (je ne pense pas du tout à Monica Bellucci…).

Le dernier Mission Impossible était décevant car il trahissait l’intelligence de la série télé.

Le dernier James Bond est décevant car, au contraire, il revient à tous les clichés « vintages », à la limite de la parodie, que l’on pensait révolus depuis les années 70. L’intrigue cousue de fil blanc, dont le dénouement se produit au milieu du film, enleve le peu de suspens.

Dans les deux cas, pour apprécier le film, il faut sûrement se laisser porter et ne pas trop se poser de question sur les motivations et la progression de tous les personnages.

Comme je le disais, il reste le travaille derrière la caméra de Sam Mendes. Les images sont très belles, elles fonctionnent beaucoup à un niveau abstrait et parfois sont chargées en symbolisme.

Si Skyfall avait donné de l’épaisseur à 007, Spectre le dévitalise. J’ai passé 2h30 à passer en revu les actions des personnages et à me dire « C’est super bien filmé mais pourquoi ce personnage fait ça ? ». Et, le plus triste, par moment, j’ai ri… en repensant à Austin Powers…

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