The Lobster
C’est l’histoire d’un homme célibataire, sensible, qui se retrouve célibataire, qui préfère être seul que mal accompagné et qui a mal au dos…
Il ne m’en fallait pas plus pour que le film assure mon identification avec le héros.
Colin Farrell joue le rôle d’un homme célibataire qui vit dans une société où l’on ne peut pas être célibataire. Si cela arrive, on vous envoie dans un hôtel pour faire des rencontres. Si au bout de 45 jours, vous n’avez pas trouvé l’âme soeur, on vous transforme en animal de votre choix.
Derrière ce pitch de comédie fantastique se cache une critique de notre société. Une partie, bien pensante, peut être religieuse vous pousse vers le mariage. Une autre, en opposition, prône le célibat absolu et l’absence de contact avec les autres.
Mais dans les deux cas, il est impossible d’être heureux.
Le film dénonce tous les petits codes, parfois futiles, parfois complètement humains (les personnes, pour s’aimer, doivent avoir, au minimum un « talent » commun).
On pense aux travaux de Quentin Dupieux pour la partie absurde. L’image et la réalisation font penser à du Gus van Sant, pour le côté dogmatique (pas de maquillage, des lumières naturelles…).
Il y a quelques longueurs, mais cela reste supportable, à mon sens, tant le propos sonne juste.
Je n’ai pas été déçu. Le public a applaudit à la fin de la projection (j’étais à la séance du dimanche soir aka la séance des couples amoureux). Je ne vous raconte pas plus et je vous laisse découvrir cette perle de poésie et de justesse sentimentale.