Scream (Saison 1 et 2)
J’ai eu du mal à trouver un angle pour vous parler de la déclinaison de Scream en série télé.
La bonne nouvelle est que l’on retrouve Kevin Williamson (Scream 1, 2, 4, Souviens toi l’été dernier, Dawson) à l’écriture du pilote.
La mauvaise nouvelle est que c’est une série MTV.
Pour résumer : Les mauvais points de la série, ce sont des personnages trop lisses, trop caricaturaux. C’est un milieu de saison qui ressemble plus à Dawson qu’à Scream.
Le plus difficile, c’est l’écriture psychologique des personnages, dont les traumatismes ne durent pas plus d’une vingtaines de minutes dans la série. L’histoire se déroulant sur quelques jours, les blessures physiques et psychologiques se cicatrisent à vitesse grand V (Wolverine à côté, c’est un petit joueur). C’est peut être flagrant parce que j’ai visionné la série de 10 épisodes de 45 minutes d’affilée.
L’autre point noir, selon moi, est l’absence de décalages. Les films se moquaient des films de slasher, la série ne réutilise pas les codes des séries. Elle balance des noms, évoque les plus populaires. Mais la force des films était d’avoir conscience d’être dans un film. La série reprend uniquement les codes des films, c’est dommage.
Pour le reste, il y a deux bonnes choses.
La première est la mise en avant des réseaux sociaux, leur importance dans la société contemporaine. Elle montre comment le buzz et la réputation sont des repères importants.
La seconde est le mystère entourant le tueur. Il reste entier pendant 9 épisodes sur 10. La surprise finale peut être rapidement déduite dès le 9eme épisode si vous êtes attentifs.
Reste l’introduction vers la seconde saison (en espérant que la série ne se prolonge pas indéfiniment), prévisible depuis un peu plus longtemps, un peu facile mais laissant des portes ouvertes pour la suite.
On passe un bon moment, un peu trop lisse et convenu au niveau des personnages mais intéressant au niveau du mystère. Au delà des défauts, ce qui m’a fait tenir, c’est bien l’envie de découvrir l’identité du tueur.