Le Petit Prince (Film)
Je n’étais pas emballé par le film. Je n’avais pourtant pas vu les critiques des journaux français, assez prompt à démonter Marc Osborne (Kung Fu Panda 1), cet étrange américain qui avait l’outrecuidance de vouloir adapter Le Petit Prince en image de synthèse.
Après avoir vu le film, je suis tombé sur ces critiques, assez peu élogieuses. Et je n’ai pas trop compris. Il y a une partie du film en stop motion pour présenter la partie imaginaire et narrative de l’oeuvre de St Exupéry. Celles-ci font l’unanimité et son carrément sublime.
Pour la partie en image de synthèse, que ce soit Libé ou Télérama voire des magazines ciné, tout le monde crache dessus.
Pourtant, si l’on regarde bien, le film me semble beaucoup plus beau qu’un Madagascar, un Rio ou un Nos Voisins Les Hommes.
Il s’attarde à plein de petits détails subtils, fait des cadrage sur des mains qui se lâchent ou des regards, des effets de flou et de profondeur assez jolis, proche du cinéma traditionnel.
Les deux parties se faisant écho, ou le récit de St Exupéry trouvant une résonance particulière dans la vie de la petite fille, je trouve l’idée vraiment intéressante et judicieuse.
Reste la partie finale (qui pour moi est le rêve de la petite fille) qui est un peu brouillonne et ré-explique/décode les symboles de la fable du Petit Prince et de l’enfance.
Le film est vraiment bon. Il m’a plus touché que la machine Minions, dont le scénario absent n’a pas été compensé par les gags et me parle autant que Vice-Versa.
Les deux films parle de la construction de l’enfance et de l’impact sur notre vie d’adulte. L’un décode les mécanismes du cerveau, l’autre nous donne du carburant à notre imaginaire et fait décoller notre petit avion rempli de rêve.
Alors même si je n’étais pas partant, au sortir de la salle, devant les critiques peu élogieuses qui ne me semblent pas justifiées, je vous rappelle que « ce qui est essentiel est invisible aux yeux » 🙂 .
Si la poésie du film et la démarche sincère de faire découvrir le message de St Exupéry n’a pas convaincu, c’est peut être parce que les critiques ont perdu leur capacité à s’émerveiller des choses simples.
J’ai vu le film en VF avec un très bon casting mais je reste curieux de savoir si les voix US et si la musique de Camille sont restés intacts outre-Atlantique.