Sense8 (Saison 1 et 2 + final)
Je vais commencer ma critique de Sense8 comme celle de Jupiter Ascending : C’est une série des Wachowski.
On retrouve tous les thèmes des créateurs de Matrix et de Cloud Atlas. Il y a la dimension rebelle, humaniste. Il y a (si l’on regarde bien) plein de clins d’oeil aux autres productions de ses créateurs.
Le casting et les acteurs sont très bons, les décors tournés dans les vrais pays donnent un superbe caché pour l’image.
Pour en revenir à l’histoire de ces 8 personnes connectées mentalement, le point de départ est top.
Malheureusement, comme beaucoup de belles choses qui sortent de la tête des créateurs de Matrix, il y a leur deux kryptonites qui se réveillent aussi : la gestion du rythme et les dialogues.
Les dialogues, depuis Matrix, il apparait évident que ce n’est pas ce qu’ils maitrisent le mieux. De même, le rythme est parfois absent de l’histoire. Les créateurs s’en défendent en disant clairement qu’il faut le suivre sur l’ensemble de la saison.
C’est dur, car on a du mal à voir la connexion entre un acteur latino, un chauffeur de bus africain, un flic américain, une DJ islandaise, une blogueuse transexuelle, une future mariée indienne, une femme d’affaire coréenne, un voyou allemand. C’est le but et c’est intéressant de voir le lien mental oeuvré. Mais quand il n’y a pas d’interaction entre les personnages, on a le sentiment d’avoir des scènes anecdotiques.
Avec une menace présente uniquement au premier et au dernier épisode (et un petit peu au milieu), la saison 1 est donc une longue introduction.
Cela donne malgré tout de très beaux tableaux et des moments de poésie, assez rares dans une série TV. Le message humaniste, le fait que chaque être humain est connecté, est une idée qui reste séduisante.
Ca me fait penser à plusieurs références :
Et bien sûr : Cloud Atlas et Matrix.
Il y a donc une galerie de personnages attachants, un message humaniste, de superbes images et décors, des passages poétiques et des moments drôles. Si l’on passe certains dialogues et que l’on regarde la série d’une traîte, on passe malgré tout un bon moment.
Un de ces quatre, j’aimerai bien lire une réaction de JCVD sur le personnage de Capheus 😉 .