Mad Max : Fury Road
Avec la disparition de Mel Gibson dans le rôle titre, il ne reste Georges Miller et l’univers apocalyptique pour faire le lien avec la trilogie précédente.
Pour rappel, après les films des années 80 et 90, le réalisateur a fait Babe 2 et Happy Feet… C’est ce que j’appelle un grand écart digne de JCVD.
Pour en revenir à Fury Road, on peut définitivement enlever le Road Warrior du titre tant Charlize Theron s’empare du film. Tom Hardy est plus que spectateur des exploits de lady Furiosa.
On a donc un monde post apocalyptique en guise de métaphore de notre monde désespéré et désespérant. Un monde divisé entre la nation du pétrole, des flingues, où l’on prie sur l’autel des volants et où l’on adule les V8. Un monde où l’on distille l’espoir comme des gouttes d’eaux dans le désert et où les femmes sont les jouets des hommes; difficile d’appeler ca un monde futuriste tant il évoque nos contemporains.
Visuellement, le film est une prouesse. Il trouve un équilibre entre la poésie et l’aglomérat vulgaire de taules motorisées débordant de fuel et de graisse. Chaque image est une planche de BD. On pense à Ken le survivant étrangement (qui était inspiré des premiers Mad Max) dans le design mais aussi dans le ton plein de désespoir du film.
Après, toutes ses éloges, j’avoue que je reste un peu déçu. Peut être à cause de la fin, un peu expédiée et un peu décalée avec le reste du film. Déçu aussi car Mad Max fait clairement de la figuration dans le film, le personnage est sous développé. Reste un message féministe fort et des images incroyables et c’est déjà pas mal. Miller avait, avec Mad Max, donné les codes des films d’actions qui ont suivi. J’espère que celui ci, avec des rôles féminins forts et une violence épique et poétique, tracera la route des prochaines productions des années 2010.