Night Call (Nightcrawler)
Les joies du marketing :
– Aux Etats unis, Nightcrawler par les producteurs de Michael Clayton (cf. affiche)
– En France, Night Call par les producteurs de Drive.
Donc, voilà, c’est incompréhensible : Le lien entre les 3 films est imperceptible et ils n’ont rien à voir entre eux.
De plus, le nom US est plus approprié.
Pour en revenir au film, c’est assez impressionnant et encore une fois en grande partie grâce à Jake Gyllenhaal (qui fera des films tant que je connaîtrai pas l’orthographe de son nom par coeur).
Après Enemy où il proposait les deux facettes du tourment, dans Nightcrawler, il est dans la folie totale.
On passe son temps entre l’empathie et le dégout. Difficile de ne pas trouver les moyens, les méthodes et les justifications répréhensibles voire immorales. Difficile de ne pas voir la solitude et la détresse du personnage. Sa volonté de reconnaissance est touchante.
C’est encore un autre visage qu’il compose et la performance d’acteur est indéniable.
Les propos du film aussi sont intéressants. Il dénonce la course au sensationnalisme des chaînes d’info en continu et de l’utilisation de la peur. Il en résulte un climat anxiogène qui transpire dans le film. La fascination quasiment érotique de la violence contamine tous les personnages. Il montre aussi une certaine façon de voir l’esprit d’entreprise.
Enfin la mise en image, sombre, oppressante est au service de l’histoire, avec une musique hypnotisante.
Une autre belle surprise, si l’on ne s’arrête pas aux accroches marketing complètement trompeuses.