Locke
Attention les enfants, n’essayez pas de faire la même chose à la maison. Sous vos yeux ébahis, je vais faire le parallèle le plus casse-gueule de l’histoire de la Tematek : je trouve que Locke est un pendant masculin de Under The Skin.
J’entends déjà la foule me conspuer mais laissez moi argumenter, s’il vous plait.
Comment un drame avec Tom Hardy peut être comparé à un film de science fiction avec Scarlett Johansson ?
J’aurais pu prendre le lien le plus évident qu’est Burried. Comme dans ce film avec Ryan Reynolds (étrangement l’ex-mari de Scarlett…), Locke est seul et n’interagit avec les autres acteurs que par téléphone. Si Burried prenait le pari de sauver le monde avec son héros enfermé dans un cercueil, Locke reste plus humain et nous dévoile petit à petit le drame que vit le protagoniste roulant dans sa voiture. De plus, le fait de suivre son parcours sur l’autoroute donne droit à de belles images de circulation dans la nuit, sous la pluie… Kyan Khojandi et Navo, auteurs de Bref ne me contrediraient pas.
Mais si l’on regarde le sous-texte, Under the Skin est un film abstrait, presque muet, sur le féminisme. Si l’on regarde les métaphores, il donne les clefs de la femme d’aujourd’hui et sous plusieurs facettes.
Pour Locke, il s’agit du film concret, basé sur les dialogues, sur ce qui définit un homme d’aujourd’hui : la paternité, l’oedipe, la réalisation par le travail, l’engagement à certaines valeurs morales.
La musique n’est pas en reste et donne une réelle ambiance au film.
La performance de Tom Hardy est assez touchante. J’aime beaucoup les histoires de personnes qui voyagent autant physiquement qu’intellectuellement. Partageant certaines valeurs (mais aucun de ses drames) avec le personnage, j’avoue que je me suis assez identifié. Ça aide à écrire une review très positive.