Fringe (l’intégrale des 5 saisons)
Ça partait mal. La saison 1 est assez linéaire, en mode « le monstre de la semaine » avec des « on va vous donner une théorie scientifique un peu vraie mais complètement nulle pour que vous compreniez ». Certains épisodes font du mauvais X files et de la SF où l’on doit expliquer bien les choses au spectateur (donc pas de mystère, donc pas de peur viscérale).
En 5 saisons, la série possède pas mal d’écueils incontournables (arcs narratifs mal exploités, psychologie de certains personnages secondaires survolées). J’ai l’impression que faire revenir certains personnages importants a été difficile et que les scénaristes se sont bien cassés la tête à écrire une trame mystérieuse et logique.
C’est le cas de la saison 4 dont le plan du « grand méchant » retombe comme un soufflet tellement il est ridicule. Dommage, cette saison clos de nombreux arcs présents depuis le début de la série.
C’est un peu le syndrome Alias (aussi produit par JJ Abrams). Certains personnages quittent trop rapidement la zone grise pour être catalogués blanc ou noir sans que l’on sache vraiment pourquoi (et parce qu’à un moment, pour les faire partir de la série, on dit qu’ils sont méchants, soulageant ainsi le travail des scénaristes).
Pourtant tout n’est pas négatif. La série évite de nombreux pièges. Elle finit en terminant toutes les histoires de manière logique et sans détruire le personnage initial.
Elle n’hésite pas aussi à changer de registre à partir de la saison 2. On a droit ainsi à des épisodes très bien construits, travaillant sur les destins parallèles, les décisions et les choix et leurs conséquences.
Elle travaille alors plus sur la psychologie des héros et de leur relation. Elle ancre ainsi l’humain dans le fantastique. Elle prend ainsi à contre pied une certaine écriture du fantastique : au lieu de chercher l’humain dans le monstre, elle explore les zones d’ombre des héros, montrant ainsi que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Il y a énormément à dire sur Fringe. Une série que j’avais sous-estimée. sûrement à cause de la première saison que je trouvais trop simple.
Si vous avez la patience de supporter une voire deux saisons un peu moyenne, vous aurez la chance de découvrir une série un peu complexe, avec des personnages bien écrit, des surprises et un casting vraiment attachant. D’ailleurs, je ne sais pas si ça a été le cas, mais l’on sent une certaine bonne humeur et sympathie entre les membres de l’équipe.