Boyhood
Je me suis trompé sur toute la ligne avec ce film.
J’ai confondu Richard Linklater (Before Sunset, Before Sunrise) et Tony Kaye (American History X, Detachment).
Je pensais que le film n’allait suivre que le petit garçon, recruté il y a dix ans et que l’on allait le suivre durant toute cette période.
En fait, le garçon est le marqueur temporel. Bien sûr que les intrigues tournent autour de lui mais il est le fil conducteur des changement dans la société américaine, dans la vie d’un homme et d’une femme, dans la vie d’une ado et d’un enfant. Il montre sans juger :
- la normalisation qui vient avec l’âge,
- mauvais choix qui se répètent,
- l’émancipation,
- la quête du sens de la vie (rien que ça)
Malgré les sujets graves qu’il traite, le film baigne dans une lumière pleine d’espoir. Je pensais que le film serait sombre et désabusé.
Le défi technique est de suivre les acteurs pendant 10 ans. On pense à Before Sunrise, Before Sunset et Before Midnight du même réalisateur qui suit le couple Julie Delpi/Ethan Hawke à différente période de leur couple. On pense à Klapisch aussi avec l’Auberge espagnole, Les Poupées russes et Le Casse-tête chinois. l’exploit de suivre cet enfant pendant 10 ans, de suivre le film avec son point de vue est assez unique et un vrai travail de cinéma.
N’hésitez pas à voir tout ce travail accompli, des acteurs toujours très justes, une belle Bande Originale et des images du Texas magnifiques.