
Le Conte de la Princesse Kaguya
Le Conte de la Princesse Kaguya est l’un des plus beaux films d’animation que j’ai vus (et j’en ai vu beaucoup, sauf les Disney où ça chante 😉 ).
Chaque image est une oeuvre d’art, au fusain, très épurée donnant un aspect tableau traditionnel.
On pense à Okami qui a subit le même traitement. On a l’impression d’avoir un livre d’image dont on tourne les pages.
Certaines scènes sont saisissantes de simplicité et pourtant très fortes émotionnellement.
La forme est liée au fond. La mise en image tient à ce que l’on ne perçoive que le conte. Mais on imagine que cette histoire est plus ancrée dans le réel qu’il n’y paraît. Le destin réel de cette jeune paysanne a du être romancé et a donné naissance à ce poignant récit.
Poétique dans sa partie bucolique, mélancolique dans sa partie citadine, durant les 2h10 du film, on passe par toutes les émotions, soutenu par une musique de Joe Higashi (qui signe beaucoup de musique des Ghibli).
Après le Tombeau des Lucioles, Isao Takahata montre qu’il n’y a pas que les Miyazaki (père et fils) au sein du studio.
Aux antipodes des traitements trop réalistes de certains films en images de synthèse, ça fait du bien (et même si certains plans semblent utiliser des techniques numériques)