Under The Skin
Ce film est une expérience.
Je pense que l’on peut comprendre le film juste avec la bande son.
Le film ne possède presque aucun dialogue pourtant.
Que ce soit la dureté ou l’étrangeté du début au calme de la fin, la progression de l’histoire passe par le son.
On y découvre Scarlett Johansson en extraterrestre, chasseuse d’êtres humains, dévoreuse de chair, fétichiste de la peau.
Ca fait peur dit comme ça, mais la mise en image (en plus de la mise en son) est très poétique et très abstraite.
Le scénario nous laisse imaginer que notre Scarlett/Predator en jean moulant, sévit en Ecosse avec un autre extraterrestre motard/homme de main.
A force de croiser et de séduire des humains, elle change et décide de s’intégrer. Ca ne plait pas à notre ami motard qui part en chasse.
Tout le film se déroule du point de vue la femme alien. Aussi les sons, les incompréhensions, les troubles visuels sont autant d’éléments d’immersion.
On se retrouve souvent comme observateur, étranger de notre propre espèce. C’est assez déroutant.
On peut y voir une métaphore de la folie, de l’exclusion, de la perte des repères quand on sort des mécanismes du quotidien.
Un film hypnotique si l’on est sensible aux sons et aux images.