Maps to the Stars
Dead Zone, la Mouche, A History of Violence, Les promesses de l’ombre, A Dangerous Method, autant de films qui font que j’aime beaucoup Cronenberg. Dans Maps to the Stars, on n’échappe pas à la torture des corps et des âmes, thématiques récurrentes du cinéaste.
Le film sert de prétexte à une satire d’Hollywood. Le film se lâche et fait du name dropping (citant le vrai nom de personnes connues) à tout va.
On y voit une Julianne Moore sans far, comme tous les autres acteurs.
Mais si le film prend le parti de désacraliser les acteurs et détruire le glamour des stars, il atteint une limite un peu malsaine.
Dès lors, le long métrage fonctionne comme un anti Mullholland Drive. Le film de David Lynch magnifie le mystère, la limite entre l’actrice et le rôle, rend la star son statut d’inaccessible.
Maps to the Stars multiplie les situations d’humiliation, d’horreur, faisant baigner le monde du cinéma dans une crasse amère, vomitive, concurrentielle.
Je ne m’imagine pas un monde de bisounours et je veux bien croire que certains acteurs prient les mauvais dieux pour qu’un malheur arrive à d’autres afin de décrocher un rôle. Mais là, le trait est trop fort, trop sombre.
Malgré la performance de Julianne Moore, les valeurs véhiculées par son personnage me font douter de la Palme à Cannes. À moins de vouloir cracher dans la soupe : Le festival du glamour récompensant une actrice jouant une actrice dans tout ce qu’il y a de plus détestable… Quelle ironie ou quel humour noir…