Thor : Le Monde des ténèbres
J’allais le démolir, ce Thor, sans même l’avoir vu.
J’avais cette intuition comme pour Green Lantern et tous les autres blockbusters moyens voire nuls qui sortent tous les mois.
Un coup de marteau pour enfoncer le clou et démolir définitivement ce héros plat et lisse comme le premier Captain America ou Cyclope venus (parce que mal traités au cinéma, aussi)
Je me suis trompé (je vous épargne le jeu de mot pourri que j’avais en tête). Le premier film était beau mais manquait d’ampleur scénaristique. Je ne m’attends pas à Usual Suspect quand je vais voir un film de super héros. Mais Thor 1 manquait de vrai grand méchant, genre qui va détruire l’univers, quelque chose comme ça. De plus, le royaume d’Asgaard subissait le syndrome Guillermo del Torro, à savoir que l’on devine que ça a été tourné dans un entrepôt avec un fond vert.
Les deux défauts précédents étant gommés, Alan Taylor (qui bosse sur Game of Thrones entre deux films) a su insuffler une dimension épique bienvenue. L’humour tout en décalage humain/dieu/scientifique tout nu fait mouche.
Il y a juste Nathalie Portman, toujours très belle, mais un peu à côté de son rôle de princesse à sauver… Et puis les retournements de situation sont assez prévisibles (mais je l’ai écrit plus haut, il ne faut pas s’attendre à un thriller).
Alors ce n’est pas le film de l’année, mais avec une bonne dose d’humour, de jolies images de synthèse (la direction artistique est vraiment belle, entre les 9 royaumes, les nouveaux méchants et les plans de Londres) et un peu de challenge pour ce Thor, plus sage et plus cabossé, font passer un bon moment.
Du coup, c’est le « coming soon » que j’ai trouvé moyen (alors que, je dois l’avouer, j’y suis allé pour ça; les critiques nous l’avaient vendu comme plein de promesses).