Snowpiercer
Je ne sais pas trop quoi vous dire à la sortie de ce Snowpiercer.
C’est, d’après ce que j’ai pu lire, l’adaptation (assez éloignée) d’une BD française.
L’idée et l’allégorie sont très belles. Le reste de l’humanité est enfermée dans un train, dont le système, la machine, fait régner la peur comme moyen de contrôle.
On retrouve donc du Matrix et du Caro-Jeunet, à la fois dans le scénario et dans la mise en image.
La réalisation est donc très belle. Mais elle est amoindrie par une musique complètement anodine. Beltrami ne fait que ressasser le thème du film. Aussi chaque scène forte aurait pu être rehaussée par la musique. Il n’en est rien.
De plus, certains dialogues complètement maladroits finissent d’achever la tension. Au lieu d’un climax dramatique, le soufflet retombe.
C’est d’ailleurs assez révélateur de l’importance de la musique et des dialogues dans un film.
Pourtant les acteurs défendent bien leur personnage, Chris Evans en tête, loin de son rôle de monsieur propre dans Captain America.
Que dire des dernières minutes du film, expliquant que « le train, c’est l’humanité » et que donc ces rouages forment la société, complètement superflue et vaine dans la suite de l’action, avec un dénouement incompréhensible.
Ce film avait un fort potentiel à mes yeux, plombé par la musique, par des dialogues maladroits et par une fin à l’emporte pièce… Mais le film est beau et les deux premiers tiers sont intéressants. Comme beaucoup de films en ce moment, malheureusement.