The Last of Us
Le Blu Ray est dans sa boîte.
Je pensais finir le jeu d’une traite. Il a vécu, comme les chapitres du jeu, de saison en saison.
Et si le printemps conclut le cycle du jeu, l’automne pointe le bout de son nez de l’autre côté de la manette.
The Last of Us s’est vu affubler de tous les superlatifs par la presse et les joueurs. Je ne peux qu’en ajouter d’autres encore.
La direction artistique, la musique, la construction des personnages demeurent un aboutissement. Comme si la somme de tous les jeux vidéo se retrouvent ici concentrés.
Il y a du ICO, du Uncharted (logiquement), du Shen Mue, du Tomb Raider, du Metal Gear. Tous des jeux avec un fort potentiel narratif.
Si je dois faire des reproches et me faire maudire sur plusieurs générations, je trouve le gameplay trop proche d’Uncharted : exploration, découverte d’un lieu puis combat avec deux stratégies (bourrin, infiltration).
On ajoute à cela une phase « infectés ». Ils ne sont pas très différents (3 types seulement) voire répétitifs et, malgré quelques passages stressants, ils ne font pas partie de mes passages préférés.
Après c’est vrai que chaque phase action laisse beaucoup de liberté pour s’en sortir, en terme de stratégie et de chemin. L’intelligence artificielle est plutôt féroce et ne lâche rarement le morceau.
Il y a quelques ruptures de rythmes, en général pour des phases très contemplatives (promenades à pied ou à cheval, changement de point de vue). Mais après la dernière séquence et la fin très poignante, on reste quand même sur ce sentiment de gameplay sur trois pattes (exploration, combat, combat contre les infectés).
Mais aussi, une narration linéaire. Le jeu ne propose aucun retournement de situation ou grande surprise. Et si la psychologie des personnages, leur passé et leurs situations sont très poignantes et très rares dans le jeu vidéo, l’histoire qui s’articule autour d’eux avance en ligne droite.
Ce sont les deux points négatifs, mais il faut que vous reteniez avant tout que cela reste une aventure assez hors norme dans le jeu vidéo, qu’il y a des passages d’une beauté et d’une intensité dramatique que je n’avais jamais éprouvé.
Un beau jeu qui fait parti des derniers sur cette génération, comme une baffe ou une promesse avant la prochaine.