Cinéma  En salle

Le Dernier pub avant la fin du monde

Comment dire… Je vais avoir du mal à parler du Dernier bar avant la fin du monde (World´s end chez monsieur Shakespeare) sans parler de Hot Fuzz et Shaun of the Dead. Je vais essayer de vous expliquer mon point de vue malgré tout.

D’un autre côté, ça tombe bien, je viens de lire que ces 3 films font partie d’une trilogie « Cornetto » (comme la glace) initiée par Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost (réalisateur, acteur, acteur)

On retrouve donc ce trio, pour le meilleur ? Ben sincèrement, je ne trouve pas.
L’obsession des trois anglais, ce n’est pas forcément le film de genre ou les films pour les geeks (comme j’ai pu lire ici et là) mais plutôt l’intrusion de l’imaginaire dans un quotidien pénible.

Shaun parlait de la dérive du chômage, Hot Fuzz de la dérive du travail, Le Dernier Pub part plutôt bien avec cet ado attardé de 40 ans qui ne rêve que de revivre la fin de son adolescence. Il retrouve le reste de sa bande complètement assagie pour faire une dernière fois la tournée des bars.

Les références (cinématographiques ou humoristiques) doivent m’être inconnues car je n’ai pas ri autant que les fois précédentes. J’ai eu l’impression de voir un remix de Shaun et de Hot Fuzz en moins bon.

Wright garde son inventivité visuelle mais c’est au niveau du scénario que c’est nettement moins bon. Il y avait de quoi faire pourtant avec le refus de grandir du héros confronté à ses amis rangés et casés. Le twist alla une Nuit en Enfer arrive comme un cheveux sur la soupe. À partir de cette instant le film devient confus, un peu comme un anglais au bout de sa cinquième pinte.

Du coup, après le rire doux amer de la première partie, la seconde laisse dubitatif devant le faible enjeux narratif et l’impression de déjà vu.

Beaucoup de critiques passent à côté de la subtilité de Wright (Scott Pilgrim n’est pas un film pour les geeks, c’est une histoire d’amour avec un geek qui ne sort pas de son imaginaire) et je suis très bon client en général, mais je dois avouer être assez déçu par la fin assez stupide (un truc simple, les scénaristes : comment le héros a progressé, comment l’entourage du héros voit le monde et le héros différemment, un peu de suspens, un dernier sursaut… C’est pas si compliqué…).

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