Star Trek into Darkness
Mon instinct. Faut que je lui fasse confiance, un jour.
Ce qu’est Star Trek :
C’est un bon film d’action avec beaucoup de maîtrise visuelle.
C’est la revanche de la télé sur le ciné. Une grande partie des acteurs vient du petit écran. Ils sont tous très bons et apportent un vrai plus. Pour l’adaptation d’un feuilleton phare, c’est un minimum.
C’est la symbiose de la série et du reboot cinématographique. Un message pacifique opposé à un discours va-t-en-guerre, la supériorité du dialogue sur la force pure.
Mais Star Trek, ce n’est pas :
Un film avec un méchant dont on comprend ses motivations. Le personnage de John Harrisson est intelligent et complexe. Benedict Cumberbatch est un super bon acteur mais il ne joue ici que la colère. On ne montre que ça de son personnage. Dommage.
Ce n’est pas un film où il fait bon d’être personnage secondaire. Le nombre de techniciens, passants, membres du conseil pas très intéressants, qui décèdent dans le film est assez impressionnant. Les héros doivent porter des pattes de lapins de l’espace, ils sont immunisés à tous les trous dans la coque, aux aléas des tirs ou les écrasements de vaisseaux. Les rôles principaux ont signés un contrat pour trois films, sûrement…
Un film avec un scénario équilibré. Pas de temps pour les sentiments, l’émotion. JJ Abrams nous balance dans une montagne russe qui va vite où l’on n’a pas une minute pour se poser. Avec Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch qui sont des monstres d’acteur, c’est comme prendre des Lamborghini pour labourer un champ de blé.
Ce n’est pas le moment où Damon Lindelof (compère d’Abrams depuis Lost) produira un bon scénario. On lui doit le récent World War Z et le moins récent Prometeus. Je pense donc, sauf contre ordre faire l’impasse sur ses prochaines participations. Il est dans ma liste avec David S Goyer.
Mon instinct me disait que ce serait juste un bon divertissement, avec les acteurs et les belles images, comme le premier. Pour le fond, la surprise et les messages, on repassera.