Moi, Moche et Méchant 2
Le « avec la voix de Gad Elmaleh » sur l’affiche je m’en moque un peu. J’ai vu le 1 comme le 2 en anglais parce que Steve Carell avec un accent russe, ça n’a pas de prix.
Pour en revenir au film en lui même, le méchant Gru s’est assagi. Comme Shrek avant lui, les joies de la paternité / adoption ont transformé le voleur de la lune en fabricant de confiture.
Comme pour le premier, en marge de l’histoire de Gru travaillant pour une jolie rousse, ce sont les enfants et surtout les minions qui recèlent de toutes les phases comiques et décalées du film.
Il y a un peu moins d’arrière plans, clins d’oeil et de références pour les grands dans celui-ci. De même on devine un grand déchirement dans l’équipe de scénaristes, entre l’histoire d’amour des fillettes, de Gru, de l’agence secrète et du plan machiavélique du méchant.
On a donc un petit mélange narratif de tous ses arcs, avec aussi, un mini mystère comme dans les Experts.
Mais comme je l’ai écrit un peu plus haut, tout ça ne sert que de prétextes pour mettre en situation les minions qui méritent vraiment un film à eux.
Techniquement, le film est très beau et très coloré. L’image de synthèse sert aussi à mettre en scène des plans impossibles avec une caméra traditionnelle. Le design possède une vraie patte propre et cela rassure de voir que l’on peut faire des choses artistiquement intéressantes avec les techniques d’animation 3D.
Le studio Mac Guff a réussi le pari de faire un film beau, drôle, techniquement à la pointe. J’attends avec impatience les prochaines réalisations.