The Bay
Le film retrace une fausse pandémie qui serait survenue en 2009.
Il est composé de faux documents d’archives diverses (voitures de police, smartphone, films de vacances).
Pour rester gentil avec le film on ne le comparera pas directement à Diary of the dead, Rec ou Cloverfield qui sont pour moi de vrais films avec une ambiance oppressante.
On reste ici sur le même niveau qu’un Paranormal Activity à savoir entre la légère tension due à la panique des protagonistes (effet classique où l’acteur dit « Oh My God » x10 avec gros plan sur son visage sans le contrechamps pour montrer ce qui lui fait peur) et les mutilations dues à l’épidémie.
Le film, même s’il reste solide sur sa narration, ne va pas au bout du genre horreur. Il reste dans les clichés du film « caméra à l’épaule », allant de la phrase d’intro qui est reprise à chaque film depuis projet Blair Witch (la traditionnelle « on a retrouvé la cassette mais personne ne veut la montrer, c’est un secret »), aux actions et aux réactions un peu nulles de certains héros/conspirateurs (les autorités ont la possibilité de couper les liaisons téléphoniques portables mais pas l’accès à internet par exemple).
Ce qui est réussi, c’est l’assemblage des petits morceaux de vie, les différentes trajectoires et de voir comment certains personnages clefs se baladent d’images de sécurité à une capture vidéo de portable. Les petits messages « écolo » et « les politiques vous mentent » sont sympathiques mais globalement convenus.
Le film est donc agréable mais sans grosse surprise.
Constat générique indépendamment du film : Je dois être blasé ou bien le film de genre horreur est passé « Mainstream ». Il semble s’être adouci avec le temps, comme la mouvance rock ou rap. L’esprit de révolte et de transgression. De l’énergie, de la fureur, de la révolte comme au temps de Romero, de Carpenter, de Wes Craven, de Argento dans les années 80 (fin 70) me manquent. Il y a une époque où le cinéaste aurait été moins gentil avec certains protagonistes. Pour éviter la censure ou par manque d’audace, on ne saura pas… Et c’est peut être le seul suspens des derniers films d’horreurs récents.