Shokuzai – Celles qui voulaient se souvenir
Si vous ne savez rien de ce film, je vais juste vous spoiler un truc : le film est en deux parties.
Si vous lisez cette review après le 05/06/2013, sachez que la suite (celles qui voulaient oublier) est donc déjà sortie et que vous pourrez voir ainsi le film dans son intégralité (et de la longueur de ses quatre heures)
Le film retrace donc l’histoire de quatre jeunes filles, assistant sans rien faire à la mort injuste de leur meilleure amie. La mère de la défunte retourne sa colère contre les petites, le coupable restant insaisissable, prenant leur refus de témoigner comme un ultime affront. Elle jette une sorte de malédiction sur les enfants qui ne sera donc levée que si elles permettent un jour de mettre le tueur en prison.
On retrouve dans cette partie du film, deux des ces quatre personnages, devenue des belles jeunes femmes quinze ans plus tard.
Et comme le dit le titre de cette partie, elles ne veulent pas oublier. Leur quotidien subit donc de plein fouet les regrets d’antan et la présence fantomatique de la mère de leur amie.
Kiyoshi Kurosawa se sert de ce point de départ comme un prétexte et mêle habilement le thriller à la critique de la place de la femme dans la société japonaise (femme objet ou femme soumise à la pression masculine). Seule la fin de cette partie, déçoit par son côté plus fantastique, assez inattendu.
Mais l’ambition du film, la manière de filmer, à la fois lente, avec une photographie glaciale et cruelle me rappelle pourquoi j’aime ce cinéma japonais, où quelques images parlent plus que des mots.
J’ai donc hâte de voir la suite, en espérant ne pas être déçu.