Mud
Un bateau dans un arbre, l’amour romantique, comme des utopies d’enfants.
Face au regard des adultes de ce film, on suit l’histoire d’Ellis comme celle d’un écho du mystérieux Mud, l’homme vivant dans le bateau suspendu.
Au fur et à mesure que le bateau descend, les illusions, les rêves d’enfant d’Ellis s’évaporent pour laisser place à la difficile réalité d’aimer quelqu’un, de la puissance de l’amour, de la destruction qu’il génère s’il n’est pas réciproque.
Le film est beau, lumineux, caressant les rétines du spectateur d’une douce lumière. Comme la naïveté d’un premier amour, comme l’illusion des sentiments qui ne peuvent être partagés. Car comme toute lumière, elle génère sa part d’ombre et de clair obscur.
Ce film résonne énormément en moi et j’ai trouvé bien plus de poésie dans cet Arkansas que dans le Paris fou de Gondry. Je suis un Ellis, je suis Mud. Je suis sur une île, solitaire, à faire descendre le bateau de mes rêves du haut d’un arbre.