Oblivion
J’ai été assez sensible à l’esthétique et à la musique du film.
Malgré l’omniprésence de Tom Cruise à l’écran, le scénario le justifie suffisamment bien pour ne pas que le film ne tourne autour que de l’égo de l’acteur principal.
Le réalisateur possède énormément de références au cinéma de genre. Un peu comme si Tarentino faisait un film de SF. Mais sans l’humour ni le second degré.
On retrouve pêlemêle du Star Wars, du Matrix, du Wall E, du 2001 odyssée de l’espace. La musique hésite entre la BO de Tron Legacy (précédent film du réalisateur, ça se remarque assez vite aussi) et du Vangelis. Elle a été composée par un artiste électro Français. Elle est assez hypnotique et intéressante.
La mélancolie, l’amour perdu, la jalousie, sont des thèmes presque plus importants dans ce film où la première partie est assez proche d’un drame intimiste de film français. Le sous texte sur le couple et l’amour est assez bien retranscrite.
Le film se vaut grâce à de belles images et de beaux effets. Les plans vertigineux de la cité dans les nuages ou le vol de l’aéronef du héros au dessus d’une terre ravagée donne beaucoup d’émotion et donne lieu à de très beaux tableaux. Il y a de l’action pour ceux qui en demandent et chaque scène reste à la fois belle et lisible.
Je regrette un peu la dernière partie enlevant tous les mystères et un peu le charme du début du film. Mais on sait qu’un film américain ne peut pas laisser, comme une photo affadie par l’utilisation d’un flash, une seule zone d’ombre.