Mystery
Mystery, c’est un peu comme Cloud Atlas ou une poupée russe. On commence par un drame, on sombre dans la fragilité mentale de la paranoïa, on finit par une histoire d’adultère. Pour tisser le lien, l’enquête policière qui semblait être le cœur du film n’est qu’un moyen de transition.
Critiquant la nouvelle Chine sur tous les aspects : jeunesse bourgeoise, couple de nouveau riche face à la Chine pauvre, flics corrompus: Tous perdus dans une nouvelle mégalopole, ancien village où tout le monde se côtoyait, où plus personne n’ose désormais s’approcher.
Une critique aussi sur la politique nataliste (Un enfant par femme) que je n’ai pas lu dans d’autres revues sur le film. On parle bien sûr d’adultère et de relations violentes, on oublie une petite phrase qui met en perspective la faute du personnage masculin (même si ça ne l’excuse pas) et la colère de l’épouse légitime.
Le film n’est donc pas ce que l’on attend, au regard de l’affiche et de la scène d’introduction, dure et moralement insoutenable.
Un monde où tout le monde est à la fois innocent, complice et coupable, où personne ne prend ses responsabilités, où l’on entonne frénétiquement l’Ode à la joie de Beethoven pour se rassurer que la vie est belle. Une certaine image de la Chine offerte par Lou Ye, cinéaste controversé dans son pays.