Drood
Je ne sais pas ce que Dan Simmons a voulu raconter dans ce roman. Partant de l’amitié de deux romanciers très connus (et non des moindres, Charles Dickens et William Wilkie Collins ), il raconte selon le point de vue de Collins un élément marquant de la vie de Dickens, un accident de train.
Profitant du goût pour l’hypnotique et des croyances paranormales de l’époque, Simmons ajoute des éléments surnaturels, comme la présence d’un égyptien, adepte des sciences occultes au moment de la catastrophe, Drood. Il y joue l’ange de la mort, le fil rouge du roman, le tourment de Wilkie Collins.
Mais ce n’est, malheureusement pour moi, qu’un prétexte pour y découvrir les mœurs, la vie, la rivalité des deux écrivains, à la manière d’un Amadeus où l’on apprend le destin de Mozart via les yeux de l’éternel second, ami, ennemi Salieri.
Donc si vous cherchez du frisson et du suspens, ce n’est pas dans ce roman que vous le trouverez. Peut être que le ton s’est perdu durant la traduction et que le style n’a pas été retranscrit comme pour la version originale. J’ai eu un peu de mal à accrocher et j’ai été en attente permanente d’un retournement. Les dernières pages pourtant nous perdent enfin entre rêves d’opiomane et réalité. Dommage que la magie n’opère que sur la fin.