DmC: Devil May Cry
Ce cinquième volet est un donc un reboot.
Il n’est plus produit en interne chez Capcom mais chez Ninja Theory (Enslaved, Heavenly sword).
On retrouve donc Dante encore plus jeune et arrogant que dans le 3 (on va dire que c’est un pré-prequel), sans cheveux blancs (mais qui ne tarderont pas à venir).
Le doublage FR est, pour avoir essayé les deux versions, une catastrophe, passant à côté d’un second degré et la désinvolture de Dante.
Ce que l’on a perdu dans ce reboot ? Le concept de la désinvolture japonaise. Tous ceux qui connaissent Cobra ou City Hunter savent de quoi je parle. Là, on a un jeune rebelle à l’anglaise, qui baise et qui boit et qui découvre au fur et à mesure du jeu qu’il a des responsabilités et que la révolte n’est pas seulement l’autodestruction.
Le jeu est plus facile, plié en 12 heures, on est loin de l’esprit Devil May Cry où l’on avait besoin d’améliorer des réflexes pour progresser. Ici, comme on a tout de suite une multitude d’arme (sans gachette : on utilise l’épée Rebellion. Avec celle de gauche, les épées divines. Avec celle de droite, les épées démoniaques). On y gagne en spectaculaire dès le début, mais l’on perd le côté progressif du gameplay.
Les trois derniers niveaux avant les boss finaux sont à mourir d’ennui. On sent que, soit ils ont été ajoutés pour augmenter la durée de vie artificiellement, soit ils n’ont pas été aussi bien finis que le reste du jeu. C’est une succession d’arènes avec des combinaisons d’ennemi un peu reloux à battre. Cependant, ce n’est pas le recyclage de boss habituel (voir DMC4 avec son « jeu de l’oie » étrange, qui nous fait affronter une 3ème fois tous les boss, mais qui se rattrape avec le combat du boss final).
Il y a beaucoup de morceaux de bravoure malgré tout. La bande son est juste hallucinante (Noisia, Combichrist), certains niveaux ont un design de fou, à la fois beau et très original. La mise en scène en jette, certains boss ou ennemi bien trouvé et il y a de très belles idées sur la façon de raconter cette histoire, de frère, d’humanité, de pouvoir et de contrôle.
La destructuration du monde réel en monde démoniaque est visuellement très réussi. Les flashbacks et certains décors font penser à des tableaux et des architectures connus. Artistiquement, on retrouve la patte des premiers Devil May Cry, s’inspirant de Gaudi et des tableaux représentant l’enfer et inspiré de la Divine Comédie.
Ninja Theory a glissé plein de petites références à d’autres jeux, qu’ils soient de Capcom (Street Fighter) ou bien à Wipe Out (le niveau de la discothèque) voire Silent Hill (le changement monde Réel/ Limbes).
Je reste assez mitigé. J’ai pris vraiment du plaisir à jouer. Malgré la taille des paragraphes pour et contre, ça reste un très bon jeu, au dessus de certaines production actuelle. C’est très beau, ca claque, la mise en scène est très bonne et le gameplay assez sympa. Je reste triste de voir certaines directions de jeu, certains artifices pour allonger la durée de vie et la campagne de Vergil en DLC (téléchargement payant, alors que pour allonger la durée de vie, il aurait été bien de mettre cette campagne DANS le jeu).
Un très bon jeu, un devil may cry sympa, un beat them all (jeu d’action/combat) moyen.