Cinéma  En salle

Possédée (the Possession)

En 2012, j’ai eu mon lot de films étranges et dérangeants. Avec un Take Shelter parano, un Mientras Duermes anxiogène et beaucoup d’autres films mettant à mal ma santé mentale, je m’étais dit que finir l’année avec un film de possession serait un moindre supplice.

On ne peut pas dire grand chose de la réalisation tant elle est simple et assez répétitive : Entrée de scène vu du ciel à la verticale, situation normale, situation paranormale, effroi ou douleur physique du personnage, cut brutal suivi d’un fond noir, laissant le spectateur deviner la fin de la scène ou de la partition musicale, elle aussi tronquée.

On ne peut pas dire grand chose des acteurs, si ce n’est que les rôles principaux s’en tirent bien (hormis la maman qui, avec ses pulls sans soutien-gorges et son tatouage en bas du dos, assure le strict minimum d’érotisme quadragénaire). La fillette possédée a vu ses classiques : d’Emily Rose à Rec 2 en passant par l’Exorciste et The Omen. Les seconds rôles sont en roue libre notamment le jeune « prêtre » juif qui aurait préféré, je pense, jouer dans la série des Scary movie.

Le plus gros défaut est, selon moi, le scénario qui se dispense de beaucoup trop d’éléments. Le parallèle situation de divorce et mal être de l’enfant était une idée à creuser. De même, malgré tous les événements, des personnages sont absents. Que fait la police lorsqu’un instituteur décède ? Que font les médecins après avoir vu l’IRM de la petite fille ? Que fait le petit ami de la maman après avoir subit le sort du démon ? En restant encore une fois centré sur la famille décomposée, on perd en crédibilité, en interaction et en mise en relief de l’histoire.

Dommage car le film ne fait même pas peur : Le nom du démon en VO, prononcé en anglais ou en hébreux sonne très drôle dans des oreilles françaises ( abizu = un bisou ? ) ajoutant un dernier pieu dans le cadavre déjà mal en point de ce qui reste du film.

Le film horrifique est donc un genre mis à mal depuis quelques années. Ce n’est pas ce film qui sauve la mise. Le genre parodique (comme la Cabane dans les Bois ou Tucker And Dale Vs Evil, comprenants mieux les mécaniques et avec une meilleure cohérence) s’en sort avec les honneurs, arrachant en plus au spectateur des frissons tant espérés.

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