The Dark Knight Rises
8 ans après la défaite du Joker, la police de Gotham a mis le paquet pour enfermer la pègre et les criminels. Grâce à la mort de Harvey Dent, du bannissement de Batman, des lois plus répressives ont été promulguées. Dans ce contexte, on retrouve un Bruce Wayne terré dans sa solitude, un Gordon plein de remords.
Assez de suspens : il est bon ce Batman ou pas ?
Je suis désolé de faire autant de références aux films précédents, mais comme beaucoup The Dark Knight (TDK) reste un modèle de film d’action, de Thriller et de film de super héros. Mon avis, malgré tous mes efforts, se consacre à une comparaison.
Je dois dire qu’après la baffe de TDK, ça fait comme l’effet de manger un bonbon après avoir dévoré du chocolat. C’est bon mais c’est un peu moins sucré. C’est donc cet effet de passer après quelque chose d’énorme qui arrive à ce troisième volet de la trilogie. Ne me faites pas écrire ce que je n’ai pas écrit, ce n’est pas un mauvais film.
On a surtout ici un Batman qui subit. Même si Christian Bale est plus présent à l’écran, le Batman de ce film est moins acteur. Il fonce pour contrecarrer les plans d’un ennemi intelligent mais ne met à aucun moment ses cellules grises en action.
En terme de découpage, la scène de Bane au début et les dernières minutes du films recèlent de ce qu’il y a de plus spectaculaire et de plus étonnant (même si la seule grande surprise pourra être facilement découverte si vous connaissez l’univers de Batman).
Entre les deux, on y découvre Catwoman, assez charmante et attachante, et le plan de Bane, assez direct et sans fioriture.
Étrangement, la patte de Nolan en terme de réalisation ne se fait pas trop sentir. Elle me manque par moment. Moins de symbolisme et moins d’action lisible avec une profondeur de champ. Nolan est très proche physiquement de ces acteurs.
Le film est moins sérieux et moins torturé. Il y a des personnes qui n’aiment pas le maniérisme et la minutie de Nolan qui construit habituellement un film comme un puzzle ou les pièces s’emboîtent à la fin. Ils préféreront ce film, plus simple et plus accessible dès la première vision.
Voilà donc les défauts de ce Batman, qui peuvent être rédhibitoires. Mais le reste du film est très bon, un cran au dessus des productions actuelles. Le casting et les acteurs restent hors norme. Le sous-texte de l’utopie de l’anarchie et des limites l’ordre reste toujours très intéressant et permet de mettre en image cette lutte et la difficulté d’un équilibre. Il prend en compte la dimension de l’espoir qui était inexistante dans un Batman Begins qui cherchait la vengeance et la rédemption ni dans un The Dark Knight où même les héros tombent pour ne plus se relever.
Peut être vous demanderai-je d’être indulgent vis à vis de ce Batman qui n’est que très bien à défaut d’être aussi exceptionnel que le précédent.