Twixt
L’idée de voir une film qui ressemble à du Twin Peaks pour la partie réelle, Sin City pour la partie rêvée, réalisé par Coppola est alléchante. J’ai été déçu.
Mais je vais essayer de ne pas vous faire la critique d’un film que j’ai vu contre un film que j’ai imaginé.
On peut saluer le fait, qu’esthétiquement, Coppola tient son pari et le film est très beau. On pense au Chien Andalou sur certains plans, aux Giallos italiens comme Suspiria avec ses rouges saturés et d’autres films italiens d’épouvante (sans la partie sexe ni la partie gore).
Val Kilmer est très bon en père gonflé (mais pas rongé) par la culpabilité.
Seulement, il manque une histoire. Le film nous montre plein de chemins et ne s’aventure vraiment dans aucun (les deux berges, le beffroi, pour au final rien).
Le film ressemble aussi à l’Antre de la Folie de John Carpenter sur d’autres points, sur la difficulté de l’écriture, de la transe de l’écrivain quasi mystique. Mais le traitement réalité/fiction est trop différent dans le film de Coppola pour être dérangeant. L’humour finit par désamorcer, détruire la tension dramatique et ce, même dans la scène finale.
Dans le même genre, « l’auteur maudit », le film m’a fait pensé aussi à Alan Wake, le jeux vidéo.
Comme beaucoup de cinéastes indépendants, en 2011, il fallait faire du beau au détriment de l’histoire (Melancholia, Tree of Life) ? Je suis peut être insensible car la poésie ne m’a pas touché.