Detachment
J’avais vu que Tony Kaye, dans une interview, déclarait ne plus vouloir refaire de film après American History X. Dépossédé de son précédent au montage par Edouard Norton, Tony Kaye revient avec un film sur l’éducation sombre et désenchanté (alors que dans American History X, le système scolaire apportait la rédemption)
On y suit le parcours d’un prof remplaçant. La vie n’est pas tendre avec lui. En plus de faire un métier où la reconnaissance n’existe quasiment plus, le reste de sa vie est provisoire, partagée entre ce qu’il doit faire et les sentiments; la seule solution qui lui reste, c’est un détachement sentimental sur tout (d’où le titre).
Faire au mieux, c’est parfois plus dur que de faire le bien. C’est même, d’après le film, ce qui rend sombre tout ce qui s’y passe. Dans le film tout le monde fait au mieux mais aucune satisfaction, issue, ne semblent possible.
Un film noir et dur. Ce début 2012 enchaîne les films plus humains, politiques moins esthétisants que l’année dernière (après Drive, Melancholia). Espérons, pour mon petit coeur optimiste que certains autres films provoqueront une alternance.