Sherlock Holmes, Jeu d’Ombres
LA bonne idée de mise en scène du premier volet (pour ceux qui ne l’on pas vu), il s’agit de la représentation mentale de Holmes avant les combats (et puis honte à vous – même si ça ne vous empêche pas de voir la suite). Mettant ainsi ses fabuleuses possibilités de déductions au service de la résolution du corps à corps, on imagine avec lui l’issue d’une bagarre comme une partie d’échec. Ca reste toujours visuellement très bien fait et très efficace.
Quand je suis allé voir le premier, deux choses m’avaient déçues :
La première, le fait que la difficulté de l’histoire ne soit pas dans l’enquête; Je m’attendais un peu à ce genre de série comme Arabesque (pour les vieux) ou comme les Experts (pour les jeunes) où Holmes use de son cerveau pour résoudre un meurtre/un vol/une disparition. J’avais oublié que Guy Ritchie ne fait pas des films de détectives mais des films d’arnaqueurs (Snatch, Rocknrolla). Et c’est pour ça qu’on l’aime. Et donc Sherlock Holmes devient le plus grand des arnaqueurs. Soit… enfin… pourquoi pas.
Dans ce “Jeu d’Ombres”, on suit le même chemin, avec un petit zeste de Lara Croft (pour les vieux) et de Nathan Drake (pour les jeunes) car Sherlock Holmes voyage, sur une fière monture…
La seconde, l’absence de grand méchant. Complètement rattrapé ici par la présence du funeste Pr. Moriarty. James Moriarty est le double maléfique de Holmes, oeuvrant sur un grand projet aux ambitions internationales, basées sur la géopolitique du début du XXème siècle. C’est doublement malin car cela permet (comme dans le récent Xmen) de placer Holmes dans une époque que l’on a étudié à l’école et de l’opposer verbalement et intellectuellement à un gentleman autour d’un échiquier (comme dans le récent X… oh wait…déjà dit). La joute du héros et de son Nemesis devient l’un des point fort du film, chaque rencontre est un moment important.
Au chapitre des petites déceptions, Noomi Rapace (Lisbeth de Millenium) un peu sous exploitée, quelques petites incohérences temporelles et parfois un peu de répétitions.
Les autres bons points sont hérités du premier :
Son casting :
- Robert Downey Jr,
- Jude Law,
- Kelly Reilly (message : marry me),
Son visuel toujours très beau et impressionant
son style très Guy Ritchie, plus que le premier car ici un moment visuel très fort succède à une scène trop bavarde.
Donc si vous avez aimé notre ami Sherlock Holmes premier du nom, je ne peux que vous le recommander chaudement. Si vous n’avez pas aimé, ça reste quand même dans la même veine, même si l’on a cette fois un Vrai méchant. Si vous ne connaissez pas, tentez l’aventure sans a priori (en faisant abstraction des romans et des enquêtes donc).
merci à @Praska (twitter) et au site vie de geek pour cette avant-première