Take Shelter
La paranoïa illustrée.
On suit les péripéties de notre héros, perdu dans les méandres de sa peur, trouvant refuge dans un bunker. Ainsi protégé de la tempête qui s’agite dans son cerveau, ses peurs, ses cauchemars se matérialisent un à un à l’écran.
Reste une inquiétude forte, pour le spectateur, la forte tempête annoncée pour laquelle aucun abris nous attend.
Le soud design est impressionnant. Notamment la scène finale du bunker, où la claustrophobie se conjuge avec un son et une musique étouffé oppressante.
Un film sur la folie, reprenant les codes et la montée progressive d’un film d’horreur, c’est aussi un contrepied. En général, un réalisateur moins inspiré fera le contraire.
Take Shelter est donc le film de ce début d’année. Parfois sombre comme le héros, parfois lumineux comme sa femme, parfois touchant et muet comme sa fille parfois contemplatif comme les plans sur le ciel et cette lumière de tempête particulière.