Shame
Outre la gêne de voir un homme nu, de voir un homme soulager ses frustrations, de le voir remplir son disque dur de films étranges, on comprend assez vite que ce besoin de sexe comble un vide dans la vie de cet homme.
Après avoir mené une vie solitaire, l’arrivée de sa soeur le bouscule dans ses habitudes sexuelles. On devine alors que ces attitudes viennent de leur enfance et d’un vide affectif et de communication.
On se rend compte aussi que la seule relation viable qu’il tente de nouer est vouée à l’échec.
La famille recherche donc l’auto-destruction. Le film traite ça en filigrane entre deux mouvements de corps entre-lassés.
On ne juge pas mais on ne se livre pas… il faut deviner le vide et la jeunesse du frère et de la soeur qui a conditionné leur dépendance, sexuelle (pour lui) et affective (pour elle), d’aujourd’hui
Les acteurs sont justes, les scènes de sexe crues.
Le film ne vole pas son statut de film dérangeant, mais pas forcément plaisant car aucune identification n’a été possible pour moi ni pour la personne avec qui j’ai vu le film.