L’Apollonide – souvenirs de la maison close
La première réaction à la sortie du film est de savoir si le film est réactionnaire ou pas.
On repense à l’esthétique du film inattaquable, à la structure en flash back et aux clins d’œil à d’autres films contemporains (Eyes wide shut, The Dark Knight, le Jeu de la Mort… euh… et d’autres sûrement) et au talent des actrices qui portent à elles toutes, le film.
On y voit la naissance du XXème siècle, avec les prémices des événements à venir. Des messages au travers de chacune des jeunes femmes :
De « la Juive » mutilée à l’orientale stigmatisée, de l’européenne désabusée, toutes sont victimes de la tyrannie masculine qui domine encore ce siècle.
Mais le discours est un peu flou et se distille rapidement dans les 2h02 du film. Au final que doit-on penser ? Que la solidarité des femmes les aidera à supporter leur calvaire quotidien, c’est-à-dire la remise en route des maisons closes ? Dans ce cas, ne faut-il pas lutter contre ce calvaire plutôt que de trouver un moyen supportable de le vivre. Sinon, le film est une métaphore sur le 20ème siècle et sur la position de la femme, encore aujourd’hui, sous estimée.
On va dire que je suis optimiste et que je préfère voir la métaphore plutôt que le 1er degré, pas très clair et à l’opposer de la métaphore.
L’Appolonide s’inscrit donc dans la série de film beau et long et féminin et de genre que l’on voit beaucoup en ce moment (Melancholia, the Tree of Life).